Karst Architecture

DAM


construction de 35 logements collectifs, 30 logements intermédiaires et locaux d’activités

logements collectifs en OAP et cadre multipartenarial : Nantes Métropole | In Situ urbanistes | Bati-Nantes + Legendre MOA croisées

lieu: Divatte-sur-Loire / 44
type: construction neuve / locaux activités, logements collectifs / et semi-individuels, parking et voirie + paysage
MOE: KARST architecture co-traitant + In Situ AC&V mandataire
MOA: Bâti-Nantes + Legendre
mission: mission complète
surface: 3800 m2 SHAB / 200 m2 SU / 4200 m2 SDP
calendrier: livré mai 2024

À proximité de l’Erdre, lente et large rivière nantaise, situé sur une hauteur lui offrant des vues potentielles, ce projet est appelé à former un élément d’un nouveau fragment de ville. Que signifie de construire aujourd’hui un nouveau quartier, en périphérie du centre, au sein d’une zone d’Orientation d’Aménagement et de Programmation sectorielles (OAP) ? Mené en collaboration avec l’agence nantaise In Situ AC & V, au compte du promoteur immobilier local Bâti-Nantes, le projet DAM se propose de répondre à ces questions.
Installé dans la parcelle selon les orientations urbaines prédéfinies, le projet met en œuvre des gabarits simples, au sein desquelles se développe une riche volumétrie de détail. Les 65 logements sont répartis en deux groupes, selon leur typologie de desserte : 35 dans un immeuble de logements collectifs et 30 dans une typologie intermédiaire de volumes bas, entrées directes ou distribution ouverte, jardins privatifs en rez-de-chaussée.

Le volume de la barre se scinde en deux vers l’ouest pour créer une faille sur toute sa hauteur, doublant le nombre d’appartements ouverts sur l’angle, généreusement éclairés par la lumière directe de l’après-midi. Cette ouverture particulière d’un pignon sur rue trouve son pendant dans un volume analogue plus bas et plus lisse, rythmant ainsi une séquence urbaine au long de l’espace public. Ce deuxième bâtiment crée une graduation urbaine la volumétrie de l’opération pour la mettre en rapport aux logements individuels voisins. Derrière, les logements intermédiaires se répartissent en une deuxième séquence de volumes bas, vers le cœur d’îlot. Le traitement de ces volumes diffère du reste de l’opération, changeant de registre urbain pour inviter à habiter au milieu des jardins, au sein d’un voisinage plus intime et serein.
Les détails architecturaux et la liberté d’aménagement des jardins permettent de mettre en jeu une variation dans la répétition de cette séquence en cœur d’îlot. À l’opposée, les deux volumes de logements collectifs formant pignon sur rue affichent des trames régulières, où la variation dans le traitement des ouvertures vient s’inscrire dans un dessin rigoureux d’alignements et de jeux de pleins et de creux.

L’économie est évidemment au cœur de l’élaboration d’un tel projet. Elle ne fait jamais de cadeau et nous avons abordé la conception en conséquence. Du point de vue budgétaire donc, afin de permettre cette richesse volumétrique et l’ouverture généreuse de l’ensemble des logements malgré une contrainte forte, nous avons d’emblée fait le choix de la simplicité. Les façades affichent les matériaux bruts et qualitatifs les plus accessibles, agencés selon un dessin rationnel : béton brut tramé par joints creux suivant la rationalité constructive des banches de coffrage, menuiseries aluminium avec un nombre limité de typologies, garde-corps en acier galvanisé au dessin simple, identique sur l’ensemble des bâtiments, couvertines et bavettes en aluminium.
Nous avons orienté les compromis inévitables dans l’élaboration d’un projet vers la simplification et la rationalisation afin d’éviter, à tout prix, la dégradation de la qualité des matériaux. Nous sommes parvenus par ces choix architecturaux, lisibles in fine à la manière d’une épure, à inscrire le projet dans une contrainte budgétaire forte tout en garantissant une qualité d’usage indispensable pour qu’un nouveau fragment de ville prenne vie.

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